- Et lequel ?0 `. s. p1 I9 G/ f
- Ne venez-vous pas de sauver la vie à Peppino ?
/ s Q" q1 ]. n- _1 `, i( ^) }: J - Ah ! ah ! qui vous a dit cela ?
5 M# E' C6 E9 m; l# Z9 g b% m8 A6 E5 H - Que vous importe ? Je le sais. ?
( `0 q9 S( R7 S% i, \ Le comte resta un instant muet et les sourcils froncés.
$ I) V# w; O5 G5 R6 o! O3 E ? Et si j'allais trouver Vampa, vous m'accompagneriez ?
( D& }" r3 L$ F. U5 Y# k" v - Si ma compagnie ne vous était pas trop désagréable. F$ E3 O* J, k8 g+ s3 g ]0 h
- Eh bien, soit ; le temps est beau, une promenade dans la campagne de Rome ne peut que nous faire du bien.
) O) C/ r* M! n" N - Faut-il prendre des armes ?
1 T% K1 ~4 {" n8 T6 P' q8 ^ - Pour quoi faire ?
5 B) D* J% } W4 h3 O - De l'argent ?! D) a! V% ]# _' D' m3 r. w K, Z
- C'est inutile. Où est l'homme qui a apporté ce billet ?' j. j: n, @5 M& V* ?5 u
- Dans la rue.
" Q: P% R: |' Z1 l9 q - Il attend la réponse ?
3 |8 v# O( i9 T* g# v. u' }, L - Oui.
6 @: N( m) i6 r5 P( w5 n - Il faut un peu savoir où nous allons ; je vais l'appeler.
( t$ o2 z! d+ y* l1 d b - Inutile, il n'a pas voulu monter.
( N. H! C' R, I/ ^/ G! T; | - Chez vous, peut-être ; mais, chez moi, il ne fera pas de difficultés. ?$ q* a' k/ g7 J/ A, b$ L
Le comte alla à la fenêtre du cabinet qui donnait sur la rue, et siffla d'une certaine fa?on. L'homme au manteau se détacha de la muraille et s'avan?a jusqu'au milieu de la rue.
7 [: [; ? J% q# b* v ? Salite ! ? dit le comte, du ton dont il aurait donné un ordre à un domestique.
4 @' h+ U. o H& z! v Le messager obéit sans retard, sans hésitation, avec empressement même, et, franchissant les quatre marches du perron, entra dans l'h?tel. Cinq secondes après, il était à la porte du cabinet.* Y$ ]3 f! k1 Z- m. g
? Ah ! c'est toi, Peppino ! ? dit le comte.
- d [7 h0 G2 i/ Q Mais Peppino, au lieu de répondre, se jeta à genoux, saisit la main du comte et y appliqua ses lèvres à plusieurs reprises.$ D) p: p% J/ `, z
? Ah ! ah ! dit le comte, tu n'as pas encore oublié que je t'ai sauvé la vie ! C'est étrange, il y a pourtant aujourd'hui huit jours de cela.
' ~2 w2 i" p7 d* ` - Non, Excellence, et je ne l'oublierai jamais, répondit Peppino avec l'accent d'une profonde reconnaissance.
/ W6 z0 M, E: x" t: l. Z3 ?6 n& _- Q - Jamais, c'est bien long ! mais enfin c'est déjà beaucoup que tu le croies. Relève-toi et réponds. ? Peppino jeta un coup d'oeil inquiet sur Franz.5 V' B7 e% |& X6 o
? Oh ! tu peux parler devant Son Excellence, dit-il, c'est un de mes amis.
- w3 |' |. Y1 S- X1 u( K! C3 X$ r, M ? Vous permettez que je vous donne ce titre, dit en fran?ais le comte en se tournant du c?té de Franz ; il est nécessaire pour exciter la confiance de cet homme., \) f4 Y9 E1 z7 I |
- Vous pouvez parler devant moi, reprit Franz, je suis un ami du comte.& A5 d( I, O, }0 b
- A la bonne heure, dit Peppino en se retournant à son tour vers le comte ; que Votre Excellence m'interroge, et je répondrai.
; A. Z6 m" f% b- Q! o D* z - Comment le vicomte Albert est-il tombé entre les mains de Luigi ?
/ u$ Z+ p' ?- F2 m u) R - Excellence, la calèche du Fran?ais a croisé plusieurs fois celle où était Teresa.
+ z! L X% _3 x6 U - La ma?tresse du chef ?
9 q( o/ e6 ~$ A, o9 Q) @ - Oui. Le Fran?ais lui a fait les yeux doux, Teresa s'est amusée à lui répondre ; le Fran?ais lui a jeté des bouquets, elle lui en a rendu : tout cela, bien entendu, du consentement du chef, qui était dans la même calèche.0 ]3 c' ], D" F& ?" s+ v
- Comment ! s'écria Franz, Luigi Vampa était dans la calèche des paysannes romaines ?# q/ t! X% v, A- ?* J2 S0 Y
- C'était lui qui conduisait, déguisé en cocher, répondit Peppino.( S. U8 w0 Z6 ]. H
- Après ? demanda le comte.
1 i. Z4 D- e' Z- L H6 h - Eh bien, après, le Fran?ais se démasqua ; Teresa, toujours du consentement du chef, en fit autant ; le Fran?ais demanda un rendez-vous, Teresa accorda le rendez-vous demandé ; seulement, au lieu de Teresa, ce fut Beppo qui se trouva sur les marches de l'église San Giacomo.
- u1 q/ H# c) Q/ X3 l - Comment ! interrompit encore Franz, cette paysanne qui lui a arraché son moccoletto ?...: y# n: C' q/ y7 h6 j7 E
- C'était un jeune gar?on de quinze ans, répondit Peppino ; mais il n'y a pas de honte pour votre ami à y avoir été pris ; Beppo en a attrapé bien d'autres, allez.
, p) S) r: \8 m2 B+ w4 g0 v+ p - Et Beppo l'a conduit hors des murs ? dit le comte. ?8 ^1 y; `: C0 b
- Justement ; une calèche attendait au bout de la via Macello ; Beppo est monté dedans en invitant le Fran?ais à le suivre ; il ne se l'est pas fait dire deux fois. Il a galamment offert la droite à Beppo, et s'est placé près de lui. Beppo lui a annoncé alors qu'il allait le conduire à une villa située à une lieue de Rome. Le Fran?ais a assuré Beppo qu'il était prêt à le suivre au bout du monde. Aussit?t le cocher a remonté la rue di Ripetta, a gagné la porte San-Paolo ; et à deux cents pas dans la campagne, comme le Fran?ais devenait trop entreprenant, ma foi, Beppo lui a mis une paire de pistolets sur la gorge ; aussit?t le cocher a arrêté ses chevaux, s'est retourné sur son siège et en a fait autant. En même temps quatre des n?tres, qui étaient cachés sur les bords de l'Almo, se sont élancés aux portières. Le Fran?ais avait bonne envie de se défendre, il a même un peu étranglé Beppo, à ce que j'ai entendu dire, mais il n'y avait rien à faire contre cinq hommes armés. Il a bien fallu se rendre ; on l'a fait descendre de voiture, on a suivi les bords de la petite rivière, et on l'a conduit à Teresa et à Luigi, qui l'attendaient dans les catacombes de Saint-Sébastien. |