</p> Mais les deux autres ne laissèrent point de repos à leur père, lui disant qu’il était impossible que le Bêta, à qui la raison faisait défaut dans tous les domaines, dev?nt le roi ; ils le prièrent donc de bien vouloir fixer une autres condition. Alors le roi déclara :
- M# m4 q; m- K7 o2 B/ m! K4 G; l - Celui qui me rapportera la plus belle bague héritera du royaume.* g4 n2 P) [* u2 Q
Il sortit avec ses trois fils et souffla les trois plumes qui devaient leur indiquer la route à suivre. Comme la première fois, les deux a?nés partirent l’un vers l’est et l’autre vers l’ouest, mais la plume du Bêta s’envola tout droit et tomba à c?té de la trappe. Alors, il descendit de nouveau voir la grosse grenouille et lui dit qu’il avait besoin d’une très belle bague. La grenouille se fit aussit?t apporter la grande bo?te, y prit une bague qu’elle donna au Bêta, et cette bague, toute étincelante de pierres précieuses, était si belle que nul orfèvre sur la terre n’en aurait pu faire de pareille.
7 i4 ]1 ~1 H6 }; B( K- ?2 F$ [7 ] Les eux a?nés, se moquant du Bêta qui allait sas doute chercher un anneau d’or, ne e donnèrent aucune peine, ils dévissèrent les crochets d’une vieille roue de charrette et chacun apporta le sien au roi. Aussi, lorsque le Bêta montra sa bague d’or, le père déclara de nouveau :
+ n. ?) Q) q/ n- e: T - C’est à lui que revient le royaume . i4 [4 D* y% {; l
Les deux a?nés ne cessèrent de harceler leur père pour qu’il posat encore une troisième condition : celui-ci décida donc que celui qui ramènerait la plus belle femme aurait le royaume. Il souffla une fois encore sur les trois plumes qui s’envolèrent comme les fois précédentes.% i' t. O0 R0 O, K) Q, ^
Alors, sans plus se soucier, le Bêta alla trouver la grosse grenouille et lui dit :; | W3 Z1 a: C6 |, g6 n
- Il me faut ramener au chateau la plus belle femme.2 h- Z$ U( z2 [7 q9 A/ X+ X; n
- Hé, la plus belle femme ! répondit la grenouille. Voilà une chose qu’on n’a pas immédiatement à sa portée mais tu l’auras tout de même./ A' {# G! ^' y, z, C) A" J
Elle lui donna une carotte évidée et creuse à laquelle six petites souris étaient attelées.
6 F2 V( W9 m6 O+ K7 Z2 k - Que dois-je faire de cela ? dit le Bêta tout triste.+ V2 f* x% ^9 Q1 ~: S) Z6 t( S/ ^
- Tu n’as qu’à y installer une de mes petites grenouilles, répondit-elle.
: ~$ f+ n3 E ]* I% }& @& _' p* h4 K8 t Il en attrapa une au hasard dans le cercle de celles qui entouraient la grosse grenouille, la mit dans la carotte, et voilà qu’à peine assise à l’intérieur, la petite grenouille devint une demoiselle merveilleusement belle, la carotte un vrai carrosse et les six petites souris des chevaux. Alors le Bêta embrasse la jeune fille, se fit emporter au galop de ses six chevaux et amena le belle chez le roi. Ses frères arrivèrent ensuite : ils ne s’étaient donné aucune peine pour chercher une belle femme et ramenèrent les deux premières paysannes venues. Lorsqu’il les vit le roi déclara :, T Q# U6 }# r% d" b% k
- C’est au cadet que le royaume appartiendra après ma mort.
( H/ ^6 q4 }. \' ] Alors les deux a?nés se mirent de nouveau à rebattre les oreilles du roi de la même protestation : " Nous ne pouvons pas admettre que le Bêta devienne roi ", et ils demandèrent à ce que ce privilège revienne à celui dont la femme arriverait à sauter à travers un anneau qui était suspendu au milieu de la grande salle. " Nos paysannes en seront bien capables, se dirent-ils, elles sont assez fortes, par contre la délicate demoiselle va se tuer en sautant. "9 K1 O( h `) R7 b6 Q% t, E
Le vieux roi céda encore une fois à leur prière. Les deux paysannes prirent leur élan et certes elles sautèrent à travers l’anneau, mais elles étaient si lourdes qu’en retombant elles se brisèrent bras et jambes. Ce fut alors le tour de la belle demoiselle que le Bêta avait ramenée, et elle traversa l’anneau d’un bond aussi légèrement qu’une biche : cela fit définitivement cesser toute opposition. C’est ainsi que le Bêta re?ut la couronne et que longtemps il régna en sage. |