</p> - Tu ne peux pas rester ici, lui dirent-ils, nous sommes dans une maison de voleurs. S'ils te trouvent ici quand ils arriveront, ils te tueront.
: J6 S/ A+ B# Z! j5 g0 h - Vous ne pouvez donc pas me protéger ? demanda la petite fille.
- \! a9 V4 }, f! Y; h - Non ! répondirent-ils, car nous ne pouvons quitter notre peau de cygne que durant un quart d'heure chaque soir et, pendant ce temps, nous reprenons notre apparence humaine. Mais ensuite, nous redevenons des cygnes." q: |: r2 O1 }' O8 \* A
La petite fille pleura et dit :
( G& K8 X' E6 |6 L* h1 }' ], M - Ne pouvez-vous donc pas être sauvés ?
8 P* U4 G' W- h( w - Ah, non, répondirent-ils, les conditions en sont trop difficiles. Il faudrait que pendant six ans tu ne parles ni ne ries et que pendant ce temps tu nous confectionnes six petites chemises faites de fleurs. Si un seul mot sortait de ta bouche, toute ta peine aurait été inutile.
) P4 Q' @7 P# i! }) c8 B Et comme ses frères disaient cela, le quart d'heure s'était écoulé et, redevenus cygnes, ils s'en allèrent par la fenêtre./ v' z: y4 |; C1 w
La jeune fille résolut cependant de sauver ses frères, même si cela devait lui co?ter la vie. Elle quitta la hutte, gagna le centre de la forêt, grimpa sur un arbre et y passa la nuit. Le lendemain, elle rassembla des fleurs et commen?a à coudre. Elle n'avait personne à qui parler et n'avait aucune envie de rire. Elle restait assise où elle était et ne regardait que son travail. Il en était ainsi depuis longtemps déjà, lorsqu'il advint que le roi du pays chassa dans la forêt et que ses gens s'approchèrent de l'arbre sur lequel elle se tenait . Ils l'appelèrent et lui dirent :( A$ ?2 h a5 B2 D# }
- Qui es-tu ?2 j; S) E- F' O
Elle ne répondit pas.' f5 I/ m/ I; _ r, r- T! h
- Viens, lui dirent-ils, nous ne te ferons aucun mal.
4 } p, W$ \9 A' T+ j" l) [3 X$ y Elle secoua seulement la tête. Comme ils continuaient à la presser de questions, elle leur lan?a son collier d'or, espérant les satisfaire. Mais ils n'en démordaient pas. Elle leur lan?a alors sa ceinture ; mais cela ne leur suffisait pas non plus. Puis sa jarretière et, petit à petit, tout ce qu selle avait sur elle et dont elle pouvait se passer, si bien qu'il ne lui resta que sa petite chemise. Mais les chasseurs ne s'en contentèrent pas. Ils grimpèrent sur l'arbre, se saisirent d'elle et la conduisirent au roi. Le roi demanda :
* n5 |- A: _2 C - Qui es-tu ? Que fais-tu sur cet arbre ?
5 T" A) v3 p' X1 b! F Elle ne répondit pas. Il lui posa des questions dans toutes les langues qu'il connaissait, mais elle resta muette comme une carpe. Comme elle était très belle, le roi en fut ému et il s'éprit d'un grand amour pour elle. Il l'enveloppa de son manteau, la mit devant lui sur son cheval et l'emmena dans son chateau. Il lui fit donner de riches vêtements et elle resplendissait de beauté comme un soleil. Mais il était impossible de lui arracher une parole. A table, il la pla?a à ses c?tés et sa modestie comme sa réserve lui plurent si fort qu'il dit :3 w/ U' ^; N" I6 \/ O; o- r0 w
- Je veux l'épouser, elle et personne d'autre au monde.
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Au bout de quelques jours, il se maria avec elle. Mais le roi avait une mère méchante, à laquelle ce mariage ne plaisait pas. Elle disait du mal de la jeune reine. ? Qui sait d'où vient cette folle, disait-elle. Elle ne sait pas parler et ne vaut rien pour un roi. ? Au bout d'un an, quand la reine eut un premier enfant, la vieille le lui enleva et, pendant qu'elle dormait, elle lui barbouilla les lèvres de sang. Puis elle se rendit auprès du roi et accusa sa femme d'être une mangeuse d'hommes. Le roi ne voulut pas la croire et n'accepta pas qu'on lui lit du mal. Elle, cependant, restait là, cousant ses chemises et ne prêtant attention à rien d'autre. Lorsqu'elle eut son second enfant, un beau gar?on, la méchante belle-mère recommen?a, mais le roi n'arrivait pas à la croire. Il dit : ? Elle est trop pieuse et trop bonne pour faire pareille chose. Si elle n'était pas muette et pouvait se défendre, son innocence éclaterait. ? Mais lorsque la vieille lui enleva une troisième fois son enfant nouveau-né et accusa la reine qui ne disait pas un mot pour sa défense, le roi ne put rien faire d'autre que de la traduire en justice et elle fut condamnée à être br?lée vive. |