</p> - Tu aurais d? me le dire plus t?t, dit le gar?on. Je t'aurais laissé où tu étais. Mais tu ne me casseras pas la tête. Tu n'es pas seul à décider !8 x" d1 Z; N0 Y4 {* X1 M" I& O
- Pas seul à décider ! Pas seul à décider ! cria l'esprit. Tu crois ?a ! T'imaginerais-tu que c'est pour ma bonté qu'on m'a tenu enfermé si longtemps ? Non ! c'est pour me punir ! je suis le puissant Mercure. Je dois rompre le col à qui me laisse échapper.# I" w& v7 w3 S0 h( ^# Q
- Parbleu ! répondit l'écolier. Pas si vite ! Il faudrait d'abord que je sache si c'était bien toi qui étais dans la petite bouteille et si tu es le véritable esprit. Si tu peux y entrer à nouveau, je te croirai. Après, tu feras ce que tu veux.
, t" q( B, N% u0 ]6 g2 o Plein de vanité, l'esprit déclara :
' N4 ?! l( E$ b9 Z+ L - C'est la moindre des chose ." }5 B. R' \$ f( F! v# Q. r5 `
Il se retira en lui-même et se fit aussi mince et petit qu'il l'était au début. De sorte qu'il put passer par l'étroit orifice de la bouteille et s'y faufiler à nouveau.
. _ s" h, O2 Z# c+ v6 j5 p à peine y fut-il entré que l'écolier remettait le bouchon et lan?ait la bouteille sous les racines du chêne, là où il l'avait trouvée. L'esprit avait été pris.- g+ K& p2 t5 }2 d! s9 n5 v
Le gar?on s'apprêta à rejoindre son père. Mais l'esprit lui cria d'une voix plaintive :
2 M" k3 T: L6 r ^* A - Fais-moi sortir ! Fais-moi sortir !: }" L: F$ [* Z$ ~$ n5 M
- Non ! répondit l'écolier. Pas une deuxième fois ! Quand on a menacé ma vie une fois, je ne libère pas mon ennemi après avoir réussi à le mettre hors d'état de nuire.+ d5 J; F( ^% s# q4 `
- Si tu me rends la liberté, dit l'esprit, je te donnerai tant de richesses que tu en auras assez pour toute ta vie.5 U8 R* V/ k8 ^5 V
- Non ! reprit le gar?on. Tu me tromperais comme la première fois.$ T" m. o& c& a( p9 P
- Par légèreté, tu vas manquer ta chance, dit l'esprit. Je ne te ferai aucun mal et je te récompenserai richement.
- P; f3 E, o! G, P* S& M& }* d4 y L'écolier pensa : ? Je vais essayer. Peut-être tiendra-t-il parole. ? Il enleva le bouchon et, comme la fois précédente, l'esprit sortit de la bouteille, grandit et devint gigantesque.# v P) t3 f; F7 j% c i( w
- Je vais te donner ton salaire, dit-il. Il tendit au jeune homme un petit chiffon qui ressemblait à un pansement et dit :
Z/ _8 {, r% v, p8 B - Si tu en frottes une blessure par un bout, elle guérira. Si, par l'autre bout, tu en frottes de l'acier ou du fer, ils se transformeront en argent.
: L5 o0 }( M7 r/ z1 D: n+ D. C - Il faut d'abord que j'essaie, dit l'écolier.3 S% u8 a) N' k7 k' E; B$ ]2 Q, ~
Il s'approcha d'un arbre, en fendit l'écorce avec sa hache et toucha la blessure avec un bout du chiffon. Elle se referma aussit?t.
2 d' K7 c/ }4 _0 l7 m' p - C'était donc bien vrai, dit-il à l'esprit. Nous pouvons nous séparer.3 c* z+ I1 g( l8 N0 x* |0 [' t& R2 Y
L'esprit le remercia de l'avoir libéré ; l'écolier le remercia pour son cadeau et partit rejoindre son père.
3 L) t3 j$ K* q) d* h0 q, k - Où étais-tu donc ? lui demanda celui-ci. Pourquoi as-tu oublié ton travail ? Je te l'avais bien dit que tu ne t' y ferais pas !
1 ^; b3 k8 h: P2 F) Q - Soyez tranquille, père, je vais me rattraper.
/ R- H7 W/ G- H' x - Oui, te rattraper ! dit le père avec colère. Ce n'est pas une méthode !! ~/ i g7 |, R4 H
- Regardez, père, je vais frapper cet arbre si fort qu'il en tombera.
! k, L- f( v$ t' B. d- K) G }) `" g% N Il prit son chiffon, en frotta sa hache et assena un coup formidable. Mais, comme le fer était devenu de l'argent, le fil de la hache s'écrasa.
. G( K: f, p4 E8 H- E' x - Eh ! père, regardez la mauvaise hache que vous m'avez donnée ! La voilà toute tordue.
* K# J* H$ ?+ J; h. R4 h Le père en fut bouleversé et dit :
& F; T6 y1 ]: ?! k/ g# }) v - Qu'as-tu fait ! Il va me falloir payer cette hache. Et avec quoi ? Voilà ce que me rapporte ton travail !
- ?1 J. H! W4 w0 V3 \* b - Ne vous fachez pas, dit le fils ; je paierai la hache moi-même.) D, e9 {( H$ n; Q$ U6 X; a& g0 x
- Imbécile, cria le vieux, avec quoi la paieras-tu ? Tu ne possèdes rien d'autre que ce que je t'ai donné. Tu n'as en tête que des bêtises d'étudiant et tu ne comprends rien au travail du bois.
, y, t% t: e, [" y6 A Un moment après, l'écolier dit :3 T. X, `! \9 J" }
- Père, puisque je ne puis plus travailler, arrêtons-nous." Y/ S \" Z: w8 h& V
- Quoi ! dit le vieux. T'imagines-tu que je vais me croiser les bras comme toi ? Il faut que je travaille. Toi, tu peux rentrer. `+ S% l# T) \; d! c6 u. N! Q) G
- n4 ?* e+ j' ~9 f, v' x" M& G - Père, je suis ici pour la première fois. Je ne retrouverai jamais le chemin tout seul. Venez avec moi. |