</p>- J'en ai d'excellent. Avec un biscuit, n'est-ce pas ? , f1 l- Z# t N, x
- Avec un biscuit, puisque vous m'y forcez. »
& j! ^& A: t7 y3 }5 xMonte-Cristo sonna ; Baptistin parut.
* G/ ~3 S( Z, [4 j. Z4 v; rLe comte s'avança vers lui. ; u) i6 _: x' B; H8 w+ i5 w6 d5 Q1 A
« Eh bien ?... demanda-t-il tout bas.
0 `& S1 F( w, ]( W+ i+ r4 h- Le jeune homme est là, répondit le valet de chambre sur le même ton.
, H9 E. x+ w2 v- Bien ; où l'avez-vous fait entrer ? & j+ v0 v- D. E( J/ E
- Dans le salon bleu, comme l'avait ordonné Son Excellence.
0 R" r( [9 p. x& q) x4 i9 Z: x4 r- A merveille. Apportez du vin d'Alicante et des biscuits. »
2 m% ]7 }) P$ dBaptistin sortit.
: E: _5 V) H) V( h4 P1 L« En vérité, dit le Lucquois, je vous donne une peine qui me remplit de confusion.
9 k% \9 A) h- z! h! j4 `- Allons donc ! » dit Monte-Cristo. $ T: M' z* Q- t. y+ {
Baptistin rentra avec les verres, le vin et les biscuits.
1 `" n" D$ {, a ]( m: V0 bLe comte emplit un verre et versa dans le second quelques gouttes seulement du rubis liquide que contenait la bouteille, toute couverte de toiles d'araignée et de tous les autres signes qui indiquent la vieillesse du vin bien plus sûrement que ne le font les rides pour l'homme. ( b% H$ U G' F' w, K- [
Le major ne se trompa point au partage, il prit le verre plein et un biscuit. - {, b9 @8 \) B1 o- i
Le comte ordonna à Baptistin de poser le plateau à la portée de la main de son hôte, qui commença par goûter l'alicante du bout de ses lèvres, fit une grimace de satisfaction, et introduisit délicatement le biscuit dans le verre.
5 e6 U P7 L M: C« Ainsi, monsieur, dit Monte-Cristo, vous habitiez Lucques, vous étiez riche, vous êtes noble, vous jouissiez de la considération générale, vous aviez tout ce qui peut rendre un homme heureux. 2 _" t1 X5 [; n5 f
- Tout, Excellence, dit le major en engloutissant son biscuit, tout absolument. 0 @+ N3 \! o6 T# W
- Et il ne manquait qu'une chose à votre bonheur ? $ _* z( @8 j1 {1 H9 k6 @7 v
- Qu'une seule, dit le Lucquois. 9 q' R% X1 A( X
- C'était de retrouver votre enfant ?
: i* p. y2 }2 I9 A4 O. h- Ah ! fit le major en prenant un second biscuit ; mais aussi cela me manquait bien. » 2 t9 y, W4 z+ W. C5 [6 c! p. w
Le digne Lucquois leva les yeux et tenta un effort pour soupirer.
9 i }. R( J$ z2 k6 i9 c« Maintenant, voyons, cher monsieur Cavalcanti, dit Monte-Cristo, qu'était-ce que ce fils tant regretté ? car on m'avait dit, à moi, que vous étiez resté célibataire.
3 x' h) t) K. f' K; O- On le croyait, monsieur, dit le major, et moi-même...
/ q' `4 Y3 I. \" `! C, b- Oui, reprit Monte-Cristo, et vous même aviez accrédité ce bruit. Un péché de jeunesse que vous vouliez cacher à tous les yeux. » ! [3 K& z# S* S
Le Lucquois se redressa, prit son air le plus calme et le plus digne, en même temps qu'il baissait modestement les yeux, soit pour assurer sa contenance, soit pour aider à son imagination, tout en regardant en dessous le comte, dont le sourire stéréotypé sur les lèvres annonçait toujours la même bienveillante curiosité. * J. \9 i" h. b( N2 P+ v
« Oui, monsieur, dit-il, je voulais cacher cette faute à tous les yeux. ; f; h9 _% t6 ^7 j0 z
- Pas pour vous, dit Monte-Cristo, car un homme est au-dessus de ces choses-là.
) h( `9 f; k' s: \+ d# C0 N- Oh ! non, pas pour moi certainement, dit le major avec un sourire et en hochant la tête. 6 t( F' }, M6 Q( o$ S- c B
- Mais pour sa mère, dit le comte. 3 t x, g& l/ a( n8 p
- Pour sa mère ! s'écria le Lucquois en prenant un troisième biscuit, pour sa pauvre mère ! % X8 W/ P' M4 t; @+ k' `5 I* @! Q6 X
- Buvez donc, cher monsieur Cavalcanti, dit Monte-Cristo en versant au Lucquois un second verre d'alicante ; l'émotion vous étouffe.
8 C) V, i0 h8 A& X& X- Pour sa pauvre mère ! murmura le Lucquois en essayant si la puissance de la volonté ne pourrait pas, en agissant sur la glande lacrymale, mouiller le coin de son oeil d'une fausse larme. 3 v0 _& u9 J4 p- N' d
- Qui appartenait à l'une des premières familles de l'Italie, je crois ?
+ `) k% _$ R6 D" e" F- Patricienne de Fiesole, monsieur le comte, patricienne de Fiesole !
, x( D* }, Z8 @& N7 U: v- Et se nommant ? ' m& W- u5 g- }$ g# s, p ]& D6 E
- Vous désirez savoir son nom ? 9 O, ?! K, D& m( k
- Oh ! mon Dieu ! dit Monte-Cristo, c'est inutile que vous me le disiez, je le connais. ! R0 ?. z+ r! A7 G
- Monsieur le comte sait tout, dit le Lucquois en s'inclinant.
, ] s& z, `6 H8 U/ o8 }; U- Olivia Corsinari, n'est-ce pas ?
3 @" f0 r" B: b5 U* i3 Q Z- Olivia Corsinari.
z( T: [) I L- M; a F3 [- Marquise ? 3 D2 _5 ~: Q5 }, w1 {; B$ o
- Marquise.
6 ~2 E8 J% u, H- Et vous avez fini par l'épouser cependant, malgré les oppositions de la famille ? * [/ r5 L2 Z4 d+ `8 S, I7 w9 W! t
- Mon Dieu ! oui, j'ai fini par là.
5 g+ v+ O8 D% b, a8 \- Et, reprit Monte-Cristo, vous apportez vos papiers bien en règle ? |