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+ N1 t+ N( v B' X5 _+ [Quelques jours plus tard, il dit à l'intendant des Houang :
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-- A présent que le temps se refroidit, la maladie de votre ma?tre ne peut plus récidiver. L'année prochaine, si vous avez encore besoin de moi, je reviendrai vous obliger. Pour le moment, je compte aller à Tsi-nan pour visiter le lac Ta-ming et jouir de son paysage.# K6 Z- `! V" q' Z. j. t8 }5 c( I1 C$ {
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L'intendant, ayant vainement essayé de le retenir, ne put que préparer en son honneur, ce soir-là, un festin d'adieu ; et en rémunération de ses services, il lui présenta un paquet ren- fermant mille taels ou onces d'argent.
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Lao Ts'an pronon?a quelques mots de remerciements, serra le paquet dans ses bagages et, ayant pris place dans une charrette, s'en alla. Tout le long du chemin les collines automnales lui offrirent leurs feuillages rouges et les vieux jardins leurs chrysanthèmes, aussi n'éprouva-t-il aucun ennui.* O/ _9 b' y# |, c) F
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II arriva à Tsi-nan. Dans la ville, une source coulait de chaque maison et les saules pleureurs ornaient chaque porte. II trouva cela plus plaisant même que les paysages du Kiang-nan. II se dirigea vers la Petite-Rue de la Trésorerie et y découvrit une auberge qui s'appelait I'H?tel de la Promoti on.
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II y déposa ses bagages, paya la voiture et donna un pourboire au cocher; puis il fit un repas de fortune et se mit au lit.
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' ]" O2 l% v( a2 X( U3 mLe lendemain, levé de bon matin et lesté d'une légère collation, il partit à travers les rues de la ville, faisant sonner son enfilade de grelo tscomme dans l'exercice de sa profession, mais sans conviction. L'après-midi, il poussa jusqu'au pont de la Diaprure des Pies où il loua une barque sur le lac Ta-ming . II se mit aux rames et à peu de distance au nord atteignit le pavillon Li-hia , où il débarqua. Pénétrant par la grande porte, il y trouva un pavillon dont la peinture était en grande part ieécaillée. Au mur se déroulaient verticalement deux inscriptions parallèl es et symétriques; les cinq caractères de chaque panneau de ce touei-lien disaient:
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+ L7 k; o2 @% l7 ]A Li-Hia ce pavillon est le plus ancien;
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! ]! s- f" {. Y5 G; l% e1 K* U; pA Tsi-nan les lettrés illustres sont légion.
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+ a/ D* x0 f1 }! e2 n. GLe coin supérieur de droite portait les mots : ? Composé par T'ou Fou . ? En bas à gauche on lisait : ? écrit par Ho Chao-ki de Tao-tcheou. ? Auprè s du pavillon se trouvaient quelques dépendances qui ne présentaient pas d 'intérêt. Lao Ts'an reprit la barque et rama vers l'ouest. Non loin il abo rda à la rive du temple de T'ie Kong. Qui était ce duc de Fer ? C'est ce T 'ie Hiuan qui, au début de I'ère Ming, se dressa contre le prince Yen. Son courage et son loyalisme ont fait l'objet d'une telle vénération de la pa rt des générations postérieures qu'aujourd'hui encore, aux fêtes du prin temps et de l'automne, la population vient en ce lieu sacrifier à sa mémoi re en br?lant de l'encens.0 C! }( M' c K& s$ b
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5 z1 A% U# F1 A3 n t& Q+ pEn arrivant au temple, Lao Ts'an jeta un coup d'oeil vers le sud et vit de l 'autre c?té du lac, sur le mont des Mille Bouddhas , des temples et monastères bouddhiques cont rastant entre eux par leur silhouette et disséminés au milieu des pins gri s-vert et des cyprès turquoise.
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L'ensemble présentait des points rouges comme le feu, blancs comme la neige , bleus comme l'indigo et verts comme l'émeraude, avec ?à et là les tache s vermillon des érables. C'était comme une grande peinture de Tchao K'ien- li des Song, montée sur un écran de plusieurs dizaines de li de longueur. Comme il n'arrêtait pas de soupirer d'admiration à ce spectacle, il entend it soudain le chant d'un pêcheur. II baissa la tête, cherchant d'où venai ent ces sons, et s'aper?ut que le lac était devenu aussi clair et lisse qu' un miroir. L'image renversée du mont des Mille Bouddhas s'y réfléchissait de fa?on parfaitement distincte : les pavillons, les terrasses et les arbre s y prenaient une splendeur extraordinaire et semblaient encore plus beaux e t plus clairs que le mont d'en haut. Si l'on aborde à la rive sud du lac, o n arrive à une rue animée; mais pour Lao Ts'an elle était complètement m asquée par une vaste plage de roseaux compacts qui se trouvaient justement en pleine floraison. Et l'étendue des épis neigeux reflétant les rayons c hargés de vapeur du soleil déclinant était comme un tapis de velours rose formant un coussin entre les deux collines, la haute et la basse — spectac le vraiment merveilleux.
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/ L- `) D- q9 MLao Ts'an se dit en lui-même : ? Un paysage d'une telle beauté ! comment s e fait-il qu'il n'y ait pas de promeneurs ? ?* c" v/ _# Z- t% O& Q \
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Quand, se détournant enfin à regret du panorama, il s'approcha du temple d e T'ie Kong, il vit sur les colonnes intérieures de la porte un autre touei -lien où ces inscriptions verticales se faisaient face :
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) Z8 |0 t9 R( ~, QLes lotus parent les quatre coins et les saules en ornent trois; La montagne commande la ville entière et le lac la Moitié. ? C'est bien vrai ?, se dit-il en hochant doucement la tête. II entra; en f ace de lui était la salle de sacrifice du duc T'ie Hiuan. A l'est se trouva it un bassin de lotus sacrés entouré d'une galerie en zigzag. Au-delà du bassin s'ouvrait une porte en forme de lune, et encore à l'est de celle-ci il y avait une vieille construction de trois travées au front de laquelle u n panneau tout cassé portait ce nom : Ancien temple du Génie des Eaux.
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Ici encore un touei-lien rongé par le temps offrait ce distique: Une coupe de la fontaine glacée s'offre anx chrysanthèmes de l'arrière sa ison;A la troisième veille la barque peinte se fraie un passage parmi les l otus.9 c/ H; v) ?) R/ O5 D: P! Z
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1 O7 ` [2 N: g: ^% BAprès avoir visité ce temple, Lao Ts'an remonta dans la barque qu'il dirig ea a l'arrière du pavillon Li Hia. Les fleurs et les feuilles de lotus ense rraient la barque. Les feuilles, qui commen?aient à se flétrir, bruissaien t contre ses flancs, tandis que les oiseaux aquatiques, éffrayés par la ve nue de l'homme, s'envolaient en criant. Les capsules de lotus aux graines dé jà m?res s'accrochaient au bordage et pénétraient jusqu'à la cabine. Lao Ts'an en cueillit plusieurs au passage, et comme il en dégustait les grain es, la barque toucha le Pont de la Diaprure des Pies. (Traduit du chinois par Cheng Tcheng,Gallimard/Unesco) |