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[法语阅读] 法语阅读:La Petite Table, l’?ne et le Baton

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发表于 2012-8-16 14:33:43 | 显示全部楼层 |阅读模式
  Il y a bien longtemps, il était un tailleur qui avait trois fils et une seule chèvre.
7 N$ ]* l/ d! v  a9 H2 G  La chèvre devait les nourrir tous les trois avec son lait ; il fallait qu'elle mangeat bien et qu'on la menat tous les jours aux champs. Les fils s'en occupaient chacun à son tour.
# h3 R: q/ I5 _: v" q7 C  Un jour, l'a?né la mena au cimetière, où l'herbe était la plus belle, la laissa là à manger et à gambader. Le soir, quand le moment fut venu de rentrer à la maison, il demanda :! h" v* k1 l$ A$ e7 B1 E
  - Alors, chèvre, es-tu repue ?
; [5 F1 L& i0 t! ?1 }  La chèvre répondit :2 n8 v! n3 g+ }
  - J'ai tant mangé que je ne peux plus avaler - bê, bê, bê, bê !
0 k" I# @) k$ S2 k1 }. n$ b  - Eh bien ! viens à la maison, dit le gar?on.
7 D. k) A8 D6 L& Z  Il la prend par sa corde, la conduit à l'écurie et l'attache.+ u: G) e: K7 }5 N% }- x( g
  - Alors, demanda le vieux tailleur, la chèvre a-t-elle assez mangé ?
, D% _# N; v7 G2 m: m  - Oh ! répondit le fils, elle a tant mangé qu'elle ne peut plus rien avaler.
, d1 T  ?0 h( ^5 Y0 T4 w& [  Le père voulut s'en rendre compte par lui-même. Il alla à l'écurie, caressa la chère petite chèvre et demanda :
& i$ I( w! N" U, g3 [4 ?9 l7 A8 N  - Chèvre, es-tu repue ?
7 B* |7 t% M" g  {0 A2 g7 e0 v. }  La chèvre répondit :2 {: H: I, V3 s& I% m1 G. H
  - De quoi devrais-je être repue ? Parmi les tombes j'ai couru pour me nourrir rien n'ai trouvé bê, bê, bê, bê !
" d# B) l* y4 q( Q! T  - Qu'entends-je ! s'écria le tailleur. Il rentre à la maison et dit au gar?on :
! L7 I6 Z/ ]6 p5 E6 X4 }( e) C  - Ah, menteur, tu dis que la chèvre est repue et tu l'as laissée sans nourriture ! Et, dans sa colère, il prend une canne et en bat son fils en le jetant dehors.
: o8 ]7 V! }: y8 T% T  Le lendemain, c'était au tour du second fils. Il chercha dans le jardin un coin où poussaient de belles herbes et la chèvre s'en régala. Le soir, comme il voulait rentrer, il demanda :7 a) M; _- U( L# ^
  - Chèvre, es-tu repue ?# R8 p# y' V9 l% e" ]9 O8 O
  La chèvre répondit :! Y6 s9 A* U" ~  G
  - J'ai tant mangé que je ne peux plus avaler - bê, bê, bê, bê !- ^+ b; X6 V' s
  - Alors, rentre à la maison, dit le gar?on.
& Z% ]% n: c0 S  Il la tira vers la maison, l'attacha dans l'écurie.
( K6 j( x& B; I# [" n  - Eh bien ? demanda le vieux tailleur, la chèvre a-t-elle assez mangé ?
& }0 ]$ ]" i9 Q# j  - Oh ! répondit le fils, elle a tant mangé qu'elle ne peut plus rien avaler. Le tailleur n'avait pas confiance. Il se rendit à l'écurie et demanda :
2 n1 a4 p, V- Z6 B5 R7 i  - Chèvre, es-tu repue ?
8 o0 n1 h& a0 F' x  La chèvre répondit :
/ n0 A8 U# R1 W# t  - De quoi devrais-je être repue ? Parmi les sillons j'ai couru pour me nourrir n'ai rien trouvé bê, bê, bê bê !
1 {0 l1 y6 I0 [5 {9 e: ]4 ~  - L'impudent mécréant ! s'écria le tailleur. Laisser sans nourriture un animal si doux !. K; n- ?: B$ D2 c+ M
  Il rentre à la maison et, à coups d'aune, met le gar?on à la porte.) G0 N+ i6 U6 b, _$ |
  C'est maintenant au tour du troisième fils. il veut bien faire les choses, recherche les taillis les plus touffus et y fait brouter la chèvre. Le soir, comme il veut rentrer, il demande à la chèvre :
0 d4 ?1 i$ n3 [( J$ m  - Chèvre, es-tu repue ?
6 ]1 h' G& m2 y7 D$ D  La chèvre répondit :! ]7 z' z! c1 a8 R/ T3 d1 o
  - J'ai tant mangé que je ne peux plus avaler - bê, bê, bê, bê !  L  }2 _6 _0 K- P3 O
  - Alors viens à la maison, dit le gar?on.
! g6 ]3 @7 X# K) m4 D! H  p8 K  Et il la conduisit à l'écurie et l'attacha.. u3 I9 d$ Y7 q8 }
  - Eh bien ? demanda le vieux tailleur, la chèvre a-t-elle assez mangé ?. J! s$ L8 I4 d  G6 I; ~% {
  - Oh ! répondit le fils, elle a tant mangé qu'elle ne peut plus rien avaler. Le tailleur ne le croit pas. Il sort et demande :
7 j' H- y" T$ ]1 }  - Chèvre, es-tu repue ?
2 D5 Q4 P% Z# y0 P7 d0 l0 X  La méchante bête répondit :
" s. |/ z2 m+ P  - De quoi devrais-je être repue ?! F, O  u0 X4 X8 f$ @
  Parmi les sillons j'ai couru pour me nourrir n'ai rien trouvé - bê, bê, bê, bê !
: Z" f/ [) W4 D" M& ~* M( M: ^  - Ah ! le vilain menteur, s'écria le tailleur. Ils sont aussi fourbes et oublieux du devoir l'un que l'autre ! Vous ne me ferez pas plus longtemps tourner en bourrique !
+ y1 E# W/ R; `  Et, de colère hors de lui, il rentre à la maison, frappe le pauvre gar?on avec l'aune, si fort qu'il le jette par la porte.
: t( k' Z. r3 K) i  Et voilà le vieux tailleur seul avec sa chèvre. Le lendemain matin, il va à l'écurie, caresse la chèvre et dit :
: B& W4 v4 c3 i6 O& Z! \  - Viens, ma mignonne, je vais te conduire moi-même au champ.5 z2 \) X5 F1 v# i6 S! l
  Il la prend par sa longe et la mène là où se trouvent les baies que les chèvres mangent avec le plus de plaisir.
" G1 S" K) N* n, }" K9 H9 c* \  O  - Pour une fois, tu peux y aller de bon c?ur, lui dit-il, et il la laissa brouter jusqu'au soir. Il demanda alors :; i/ z! {1 D3 z/ I' T
  - Chèvre, es-tu repue ?
$ u3 g. E, {  e8 X$ G" ]0 u1 [+ R  Elle répondit :3 E  t: ?5 A3 c* A( W# W& E" r
  - J'ai tant mangé que je ne puis plus rien avaler, bê, bê, bê, bê !
- |3 m7 w. E4 T. q% v  - Alors viens à la maison ! dit le tailleur.4 d% n! l6 r  n- F; U( @
  Il la conduisit à l'écurie et l'attacha. Avant de partir, il se retourna une dernière fois et dit :
6 q1 t/ M# n" p0 A. p* j7 Z  - Alors te voilà donc repue pour une fois ?
( |' N1 l+ {" u3 Z0 p  Mais la chèvre ne fut pas meilleure avec lui qu'avec les autres. Elle s'écria :
# n3 E( B. |* i* T0 V! G+ k  - De quoi devrais- je être repue ?
. B; Y: F8 y% K/ x1 L  Parmi les sillons j'ai couru pour me nourrir n'ai rien trouvé - bê, bê, bê, bê !
& Y: j* H) y6 ^4 C- e9 e  Quand le tailleur entendit cela, il en resta tout interdit et vit bien qu'il avait chassé ses fils sans raison.
, ~& D2 i" e# v6 J  - Attends voir, s'écria-t-il, misérable créature ! Ce serait trop peu de te chasser ; je vais te marquer de telle sorte que tu n'oseras plus te montrer devant d'honnêtes tailleurs !" S& C, B/ S4 M. ^- M
  En toute hate, il rentre à la maison, prend son rasoir, savonne la tête de la chèvre et la tond aussi ras qu'une pomme. Et, parce que l'aune e?t été trop noble, il prend une cravache et lui en assène de tels coups qu'elle se sauve à toute allure.
/ ^9 n' u$ {% ~2 q" B, ~# [* u  Quand le tailleur se retrouva si seul dans sa maison, il fut saisi d'une grande tristesse. Il aurait bien voulu que ses fils fussent de nouveau là. Mais personne ne savait ce qu'ils étaient devenus.
- B7 a* `6 }2 w  L'a?né était entré en apprentissage chez un menuisier. Il travaillait avec zèle et constance. Lorsque son temps fut terminé et que vint le moment de partir en tournée, son patron lui offrit une petite table, qui n'avait rien de particulier, en bois très ordinaire. Mais elle avait une qualité : quand on la déposait quelque part et que l'on disait : ? Petite table, mets le couvert ! ? on la voyait tout à coup s'habiller d'une petite nappe bien propre. Et il y avait dessus une assiette, avec couteau et fourchette, et des plats avec légumes et viandes, tant qu'il y avait la place. Et un grand verre plein de vin rouge étincelait que ?a en mettait du baume au c?ur. Le jeune compagnon pensa : en voilà assez jusqu'à la fin de tes jours ! Et, de joyeuse humeur, il alla de par le monde, sans se préoccuper de savoir si l'auberge serait bonne ou mauvaise et si l'on y trouvait quelque chose à manger ou non. Quand la fantaisie l'en prenait, il restait dans les champs, les prés ou les bois, où cela lui plaisait, décrochait la petite table de son dos, l'installait devant lui et disait : ? Petite table, mets le couvert ! ? Et tout de suite, tout ce que son c?ur souhaitait était là. Finalement, il lui vint à l'esprit qu'il voudrait bien revoir son père. Sa colère avait d? s'apaiser et avec la
) I$ E7 c  m  U' u9 j0 J5 G  ? petite-table-mets-le-couvert ?, il l'accueillerait volontiers.
& ^' s5 C! G* x& R% w: U( P6 H' J  Il arriva que, sur le chemin de la maison, il entra un soir dans une auberge pleine de monde. On lui souhaita la bienvenue et on l'invita à prendre place parmi les h?tes et à manger avec eux car on trouverait difficilement quelque chose pour lui tout seul.8 X2 \/ C, S" ~2 A# u: [
  - Non, répondit le menuisier, je ne veux pas vous prendre le pain de la bouche. Il vaut mieux que vous soyez mes h?tes à moi.
/ v# W  y! D7 o, I( |% J  Ils rirent et crurent qu'il plaisantait. Mais lui, pendant ce temps, avait installé sa table de bois au milieu de la salle et il dit :, w- U% h: r! X
  - Petite table, mets le couvert !+ y5 o; V1 H$ J. H7 B( X' w* N
  Instantanément, elle se mit à porter des mets si délicats que l'aubergiste n'aurait pas pu en fournir de pareils. Et le fumet en chatouillait agréablement les narines des clients.9 ~2 {, |* x$ B* e4 K0 W
  - Allez-y, chers amis, dit le menuisier.
1 m7 n) E+ ~+ r0 q3 Y# Q1 n  Et quand les h?tes virent que c'était sérieux, ils ne se le firent pas dire deux fois. Ils approchèrent leurs chaises, sortirent leurs couteaux et y allèrent de bon c?ur. Ce qui les étonnait le plus, c'était que, lorsqu'un plat était vide, un autre, bien rempli, prenait aussit?t sa place.6 D( W2 V4 y5 x
  L'aubergiste, dans un coin, regardait la scène. Il ne savait que dire. Mais il pensait : ? Voilà un cuisinier comme il m'en faudrait un ! ?
9 \9 l7 g5 X: E8 C0 |5 r0 d$ n7 l  Le menuisier et toute la compagnie festoyèrent gaiement jusque tard dans la nuit. Finalement, ils allèrent se coucher. Le jeune compagnon se mit également au lit et pla?a sa table miraculeuse contre le mur. Mais des tas d'idées trottaient dans la tête de l'aubergiste. Il lui revint à l'esprit qu'il possédait dans un débarras une petite table qui ressemblait à celle du menuisier, comme une s?ur. Il la chercha en secret et en fit l'échange. Le lendemain matin, le jeune homme paya sa chambre, installa la petite table sur son dos, sans penser que ce n'était plus la bonne, et reprit son chemin. à midi, il arriva chez son père qui l'accueillit avec une grande joie.9 O5 N) T$ b% n
  - Alors, mon cher fils, qu'as-tu appris ? lui demanda-t-il.3 T6 o" ~) }- g" Q* J, ^' r7 L
  - Père, je suis devenu menuisier.
0 j/ q2 j7 y! M5 H$ \  - C'est un bon métier ! rétorqua le vieux.5 n! U0 N) [  }. A5 w, M7 a
  - Mais que ramènes-tu de ton compagnonnage ?
, ^" F) v, {, [, p5 p! D  - Père, le meilleur de ce que je ramène est une petite table.; v7 U9 z" l6 z% Y  D4 V' [
  Le père l'examina sur toutes ses faces et dit :* x" n# Q5 _2 A! I& e
  - Tu n'as pas fabriqué là un chef-d'?uvre. C'est une vieille et méchante petite table.
; r1 b4 n5 U; `+ H0 Z  - Voire ! C'est une table mystérieuse, magique, répondit le fils. Lorsque je l'installe et lui dis de mettre le couvert, les plus beaux plats s'y trouvent instantanément, avec le vin qui met du baume au c?ur. Tu n'as qu'à inviter tous tes parents et amis. Pour une fois, ils se délecteront et se régaleront car la petite table les rassasiera tous.# X0 ?2 H, B0 I, N1 n' b
  Quand tout le monde fut rassemblé, il installa la petite table au milieu de la pièce et dit :
% Z" X5 w! d  @# b9 @* [8 M0 e; k  - Petite table, mets le couvert !* s* L$ j( ~' \( S) G, P& j
  Mais rien ne se produisit et la table resta aussi vide que n'importe quelle table qui n'entend pas la parole humaine. Alors le pauvre gars s'aper?ut qu'on lui avait échangé sa table et il eut honte de passer pour un menteur. Les parents se moquaient de lui et il leur fallut repartir chez eux, affamés et assoiffés. Le père reprit ses chiffons et se remit à coudre. Le fils trouva du travail chez un patron.
2 Q) C  Q  }; R, B/ d  Le deuxième fils était arrivé chez un meunier et il avait fait son apprentissage chez lui. Lorsque son temps fut passé, le patron lui dit :/ z( n' G2 @1 ^/ j
  - Puisque ta conduite a été bonne, je te fais cadeau d'un ane d'une espèce particulière. Il ne tire pas de voiture et ne porte pas de sacs.
$ d  b2 `7 F/ v0 P9 b0 d  - à quoi peut-il bien servir dans ce cas ? demanda le jeune compagnon.
' |* `0 v; o$ Z* i: L  - Il crache de l'or, répondit le meunier. Si tu le places sur un drap et que tu dis ? BRICKLEBRIT?, cette bonne bête crache des pièces d'or par devant et par derrière.
3 G% q( r6 x) o6 ^% U: g) @  - Voilà une bonne chose, dit le jeune homme.
" `( H1 P% ]/ O9 c- I% `" ?  Il remercia le meunier et partit de par le monde. Quand il avait besoin d'argent, il n'avait qu'à dire ? BRICKLEBRIT ? à son ane et il pleuvait des pièces d'or. Il n'avait plus que le mal de les ramasser. Où qu'il arrivat, le meilleur n'était jamais trop bon pour lui et plus cela co?tait cher, mieux c'était. Il avait toujours un sac plein de pièces à sa disposition. Après avoir visité le monde un bout de temps, il pensa : ? Il te faut partir à la recherche de ton père ! Quand tu arriveras avec l'ane à or, il oubliera sa colère et te recevra bien ?.' \# B  O4 W  v) J5 Z4 i- M
  Par hasard, il descendit dans la même auberge que celle où la table de son frère avait été échangée. il conduisait son ane par la bride et l'aubergiste voulut le lui enlever pour l'attacher. Le jeune compagnon lui dit :& ?% I3 J& h! h/ k7 C& n
  - Ne vous donnez pas ce mal ; je conduirai moi-même mon grison à l'écurie et je l'attacherai aussi moi-même. Il faut que je sache où il est.- J- Q$ }0 G# |" H9 _. d0 R( U
  L'aubergiste trouva cela curieux et pensa que quelqu'un qui devait s'occuper soi-même de son ane ne ferait pas un bon client. Mais quand l'étranger prit dans sa poche deux pièces d'or et lui dit d'acheter quelque chose de bon pour lui, il ouvrit de grands yeux, courut partout pour acheter le meilleur qu'il p?t trouver.  k3 x1 j) w# c! Z( k8 f6 B
  Après le repas, l'h?te demanda ce qu'il devait. L'aubergiste voulait profiter de l'occasion et lui dit qu'il n'avait qu'à ajouter deux autres pièces d'or à celles qu'il lui avait déjà données. Le jeune compagnon plongea sa main dans sa poche, mais il n'avait plus d'argent.
8 g4 \# l) B  h; }; Q, _* m  - Attendez un instant, Monsieur l'aubergiste, dit-il, je vais aller chercher de l'or.
+ O5 o- C, L0 s; o3 r+ }1 Q
5 j8 v7 ?% W/ q  Il emmena la nappe.
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 楼主| 发表于 2012-8-16 14:33:44 | 显示全部楼层

法语阅读:La Petite Table, l’?ne et le Baton

</p>  L'aubergiste ne comprenait pas ce que cela signifiait. Curieux, il suivit son client et quand il le vit verrouiller la porte de l'écurie, il regarda par un trou du mur. L'étranger avait étendu la nappe autour de l'ane et criait : ? BRICKLEBRIT ?. Au même moment, l'animal se mit à cracher, par devant et par derrière, de l'or qui s'empilait régulièrement sur le sol.& y8 c. I5 t% A9 V: e) \
  - Quelle fortune ! dit l'aubergiste. Voilà des ducats qui sont vite frappés ! Un sac à sous comme cela, ce n'est pas inutile !/ I" z1 W. _6 `' _) e* \, P
  Le client paya son écot et alla se coucher. L'aubergiste, lui, se faufila pendant la nuit dans l'écurie, s'empara de l'ane à or et en mit un autre à la place.
) A- Q5 w0 a- u8 Q" J* T, m$ G  De grand matin, le compagnon prit la route avec un ane, qu'il croyait être le sien. à midi, il arriva chez son père qui se réjouit en le voyant et l'accueillit volontiers.
! A. s) F7 J- {* X  - Qu'es-tu devenu, mon fils ? demanda le vieux.
6 e1 j5 W! N) T  t1 h. S  e. i  - Un meunier, cher père, répondit-il.
, _% e, C9 p/ Y% T6 @1 j  - Qu'as-tu ramené de ton compagnonnage ?
0 \) k& N; P$ y  - Rien en dehors d'un ane.
1 I- P& B; x6 o2 ~9 J* o  - Des anes, il y en a bien assez, dit le père. J'aurais préféré une bonne chèvre !
% |8 G9 p3 Q4 p% H8 W  - Oui, répondit le fils, mais ce n'est pas un ane ordinaire, c'est un ane à or. Quand je dis ? BRICKLEBRIT ?, la bonne bête vous crache un drap plein de pièces d'or. Appelle tous les parents, je vais en faire des gens riches.4 _/ g9 M* l6 n9 D$ |
  - Voilà, qui me pla?t, dit le tailleur. Je n'aurai plus besoin de me faire de souci avec mon aiguille.3 {2 ~1 |+ x- r# d1 N
  Il s'en fut lui-même à la recherche de ses parents, qu'il ramena. Dès qu'ils furent rassemblés, le meunier les pria de faire place, étendit son drap et amena l'ane dans la chambre.
' ]: v4 x' I( }: b  - Maintenant, faites attention ! dit-il. Et il cria : ? BRICKLEBRIT ?.8 A1 s  d9 g9 w* q% E3 V
  Mais ce ne furent pas des pièces d'or qui tombèrent et il apparut que l'animal ne connaissait rien à cet art qui n'est pas donné à n'importe quel ane. Le pauvre meunier faisait triste figure ; il comprit qu'il avait été trompé et demanda pardon à ses parents qui s'en retournèrent chez eux aussi pauvres qu'ils étaient venus. Il ne restait plus rien d'autre à faire pour le père que de reprendre son aiguille et pour le fils, de s'engager chez un meunier.
8 Q. m0 Y6 H/ a3 I0 ?, w; M  Le troisième frère était entré chez un tourneur sur bois et comme il s'agissait d'un métier d'art, ce fut lui qui resta le plus longtemps en apprentissage. Ses frères lui firent savoir par une lettre comment tout avait mal tourné pour eux et comment, au dernier moment, l'aubergiste les avait dépouillés de leurs cadeaux magiques.
( C  |- q7 ^% y' M  Lorsque le tourneur eut terminé ses études, son ma?tre lui offrit, en récompense de sa bonne conduite, un sac et dit :9 G2 @' i; k$ K% Q5 o$ j8 \/ g4 c
  - Il y a un baton dedans.
) M2 L0 D/ H$ L! Z2 C  - Je peux prendre le sac et il peut me rendre service, mais pourquoi ce baton ? il ne fait que l'alourdir./ o1 Q# F9 R) f
  - Je vais te dire ceci, répondit le patron. Si quelqu'un t'a causé du tort, tu n'auras qu'à dire :
( V8 ~- ?, [, O  F! a. T  ? Baton, hors du sac ! ? aussit?t, le baton sautera dehors parmi les gens et il dansera sur leur dos une si joyeuse danse que, pendant huit jours, ils ne pourront plus faire un mouvement. Et il ne s'arrête pas avant que tu dises : ? Baton, dans le sac ! ?/ W, F& C! \- V* y9 @) r5 m) m% w
  Le compagnon le remercia, mit le sac sur son dos et quand quelqu'un s'approchait de trop près pour l'attaquer il disait : ? Baton, hors du sac ! ? Aussit?t le baton surgissait et se secouait sur les dos, manteaux et pourpoints jusqu'à ce que les malandrins en hurlassent de douleur. Et cela allait si vite que, avant que l'on s'en aper??t, son tour était déjà venu.
+ ^/ z" w6 d8 a7 ?5 {  Le jeune tourneur arriva un soir à l'auberge où l'on avait dupé ses frères. Il déposa son havresac devant lui, sur la table, et commen?a à parler de tout ce qu'il avait vu de remarquable dans le monde.1 Q, y2 t4 M- v8 U  Z9 ?
  - Oui, dit-il, on trouve bien une ? petite-table-mets-le-couvert ?, un ane à or et d'autres choses semblables ; ce sont de bonnes choses que je ne mésestime pas ; mais cela n'est rien à comparer au trésor que je me suis procuré et qui se trouve dans mon sac.
! O" F( ^7 P" A6 g  L'aubergiste dressa l'oreille. ? Qu'est-ce que ?a peut bien être ?, pensait-il. ? Le sac serait-il bourré de diamants ? Il faudrait que je l'obtienne à bon marché lui aussi ; jamais deux sans trois ?.
! l0 c4 ?, w7 r) x& b% j2 U  Lorsque le moment d'aller dormir fut arrivé, l'h?te s'étendit sur le banc et disposa son sac en guise d'oreiller. Quand l'aubergiste crut qu'il était plongé dans un profond sommeil, il s'approcha de lui, poussa et tira doucement, précautionneusement le sac pour essayer de le prendre et d'en mettre un autre à la place. Le tourneur s'attendait à cela depuis longtemps. Lorsque l'aubergiste voulut donner la dernière poussée, il cria :
4 B# R, e3 |) l$ H- c  - Baton, hors du sac !* O. m% l6 s  _( \; Y1 P
  Aussit?t, le baton surgit, frotta les c?tes de l'aubergiste à sa fa?on. L'aubergiste criait pitié. Mais plus fort il criait, plus vigoureusement le baton lui tapait sur le dos jusqu'à ce qu'il tombat sans souffle sur le sol. Alors le tourneur dit :
' P2 F/ g5 V5 D% O2 M& H5 ]  - Si tu ne me rends pas la ? petite-table-mets-le-couvert ? et l'ane à or, la danse recommencera.
5 m. B; ^% x" ~" v$ Q6 u2 _  - Oh ! non, s'écria l'aubergiste d'une toute petite voix. je rendrai volontiers le tout, mais fais rentrer ton esprit frappeur dans son sac.0 L: z  K8 H. a4 u
  Le jeune compagnon dit alors :( z% H! O, r" M* S7 X1 j+ h
  - Je veux bien que la grace passe avant le droit, mais garde-toi de refaire le mal. Et il cria :
- J& ^: @- k7 y  - Baton, dans le sac.4 e# ]$ r# a+ p# B
  Et il le laissa tranquille.$ s* g' b/ ?$ `: M( y
  Le tourneur partit le lendemain matin avec la ? petite-table-mets-le-couvert ? et l'ane à or vers la maison de son père. Le tailleur se réjouit lorsqu'il le revit et lui demanda, à lui aussi, ce qu'il avait appris chez les autres.
, r, n7 ]5 G8 p, Y* d  - Cher père, répondit-il, je suis devenu tourneur sur bois.( S3 ]# H/ ?4 \/ s$ w: n' C
  - Un fameux métier, dit le père.
9 ]4 t( u, V/ ?) |" B  - Qu'as-tu ramené de ton compagnonnage ?
, X% `2 \4 ]9 G, Z  - Une pièce précieuse, cher père, répondit le fils, un baton dans un sac.# B. S3 d; `6 c$ s/ l( n/ u
  - Quoi ? s'écria le père.. T  ~& A8 h( I$ V! W
  - Un baton, ce n'était pas la peine, tu peux en cueillir à n'importe quel arbre !
% h! c& A! n. ]% s& M  - Mais pas un comme ?a, cher père ; quand je dis ? baton, hors du sac ?, il en bondit et donne à celui qui m'a voulu du mal une fameuse danse jusqu'à ce qu'il tombe par terre et supplie qu'il s'arrête. Voyez-vous, c'est avec ce baton que j'ai récupéré la ? petite-table-mets-le-couvert ? et l'ane à or que l'aubergiste voleur avait dérobés à mes frères. Maintenant, appelle mes frères, et invite tous les parents. Je veux qu'ils mangent et boivent et je remplirai leurs poches d'or.( V2 _, X4 Q2 Z% E3 c: @2 u
  Le vieux tailleur ne croyait pas trop à cette histoire, mais il invita quand même ses parents. Le tourneur étendit un drap dans la chambre, fit entrer l'ane à or et dit à son frère :4 E. B& N0 Z: N  t4 ?+ s) U
  - Maintenant, cher frère, parle-lui.
8 M+ L2 t7 x5 x+ P% N1 ]- j  Le meunier dit :$ L# E2 I4 i% \, y4 j5 P9 k. n0 @
  - BRICKLEBRIT/ F/ Q* z3 S! v2 {6 a+ g& {
  Et, à l'instant, des pièces d'or tombèrent sur le drap comme s'il en pleuvait à verse et l'ane n'arrêta que lorsque tous en eurent tant qu'ils ne pouvaient plus en porter. (Je vois à ta mine que tu aurais bien voulu y être !) Alors, le tourneur chercha la petite table et dit :
. u, C8 x7 E  G" T. a. c  - Cher frère, parle-lui maintenant.
' k) m8 x- b7 {. n4 X% h. {  Et à peine le menuisier avait-il dit : ? Petite table, mets le couvert ? que déjà les plus beaux mets apparaissaient en abondance. Il y eut un repas comme jamais encore le bon tailleur n'en avait vu dans sa maison. Toute la famille resta rassemblée jusqu'au milieu de la nuit et tous étaient joyeux et comblés. Le tailleur enferma aiguilles, bobines, aune et fers à repasser dans une armoire et vécut avec ses fils dans la joie et la félicité.
/ H( a7 x6 ]6 T1 ~2 t, w0 l  Et la chèvre à cause de laquelle le tailleur jeta dehors ses trois fils, qu'est-elle devenue ?+ q6 A& R6 r% c
  Ne supportant pas d'avoir la tête tondue, elle alla se cacher dans le terrier d'un renard. Lorsque celui-ci revint et aper?ut deux gros yeux briller au fond de son terrier, il prit peur et se sauva à toute allure. Dans sa fuite, il rencontra un ours.9 k8 X" d5 x6 c, ?
  - Pourquoi as-tu l'air si affolé, frère renard ? lui demanda celui-ci. Que t'est-il donc arrivé ?
+ {' {% c+ S/ {* h  - Mon terrier est occupé par un épouvantable animal dont les yeux lancent des flammes expliqua le renard.4 ]  f7 O5 ]+ z! d
  - Nous allons le chasser, s'exclama l'ours qui accompagna le renard jusqu'à son terrier. Mais lorsque l'ours aper?ut les yeux de braise, à son tour il prit peur et s'enfuit, renon?ant à chasser l'intrus. Dans sa fuite, il rencontra une abeille.) C7 g4 C) }4 v
  - Pourquoi fais-tu cette tête, frère ours ? lui demanda-t-elle, toi qui d'ordinaire est si joyeux ?
# S5 Y' q% u3 n# ~/ w# ]1 G  - Un épouvantable animal aux yeux de braise occupe le terrier du renard et nous ne réussissons pas à l'en chasser, expliqua l'ours., x8 s( h* @5 S2 n/ `6 }
  L'abeille fut saisie de pitié.
! f0 `' i7 o7 Y  - Je ne suis qu'une pauvre et faible créature à laquelle vous ne prêtez d'ordinaire guère attention, dit-elle. Mais peut-être pourrais-je vous aider.5 l: l# O" v( M  C; A
  L'abeille entra dans le terrier du renard, se posa sur la tête de la chèvre et la piqua si violemment que celle-ci sauta en l'air. ? Bê, Bê ?, hurla la chèvre en décampant à toute allure. Elle courut, courut si longtemps qu'encore aujourd'hui nul ne sait jusqu'où elle est allée.
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