Monsieur le Président de la République fédérative du Brésil,' f$ N t/ g2 @! P) H
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
3 z4 F9 F+ z. T1 n4 p: d Mes chers collègues et amis du Chili et d'Espagne, k5 _5 R5 M' l9 [; o: ]- b
Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,. T* F% d q c8 q% D; K, w
Mesdames et Messieurs,
/ o+ X) Y. v/ ]* O( m La misère et la faim sont une prison, une prison où plus d'un milliard de femmes, d'hommes et d'enfants consument leur existence. L'un des grands scandales de notre temps, c'est notre incapacité à les libérer de ces maux alors que nous en avons les moyens. Dans une époque de richesse et de progrès, nous ne pouvons nous résigner à être, par négligence voir par mépris, les complices de l'injustice qui leur est faite.
+ c9 t" P4 x$ l' I2 C, I/ W En abattant les murs de cette prison, nous ferons bien plus qu'un acte de générosité. Nous ferons acte de justice, d'intelligence et de paix. Car la dignité et l'espoir d'une vie meilleure sont les antidotes les plus efficaces aux poisons de la violence et du fanatisme. Car le monde entier bénéficiera de l'énergie et des capacités de tous ceux qui seront enfin libérés des contraintes de la survie. Nous voyons aujourd'hui le renouveau de la Chine, du Brésil, de l'Inde et de tant d'autres. *4 x" z) G: P: b- q8 k& l
Le revenu mondial s'élève aux alentours de quarante mille milliards de dollars par an, quarante mille milliards de dollars. La valeur du commerce international atteint huit mille milliards de dollars. Ces chiffres disent la puissance et l'interdépendance de l'économie contemporaine. Ils doivent être la mesure de notre mobilisation.
. V8 Q" `% ?4 G$ z. [; G/ t Voici quatre ans, la communauté internationale s'est engagée à mener d'ici 2015 une action décisive contre la pauvreté, la faim, l'ignorance, la maladie, la discrimination des femmes, la destruction de l'environnement.
5 r% L( V6 F" W) k/ C Les termes du contrat sont clairs. Aux pays pauvres de mettre leur maison en ordre, d'améliorer la gouvernance et de conduire de bonnes politiques. En Asie, en Amérique Latine ou en Afrique avec le NEPAD, des progrès importants ont été accomplis. Aux pays riches, en contrepartie, d'assumer leur devoir de solidarité. La France, comme elle l'a annoncé, est engagée dans l'augmentation de son APD qui atteindra 0,5% de sa richesse nationale en 2007 et 0,7% en 2012.0 K/ M& }. P5 Y5 A% H5 X
Malgré le relèvement de l'aide publique au développement décidé à Monterrey, qui doit être poursuivi, malgré les progrès attendus de la croissance du commerce mondial, nous savons parfaitement qu'au rythme actuel nous n'avons aucune chance, je dis bien aucune chance, de réaliser nos objectifs. Il nous faut trouver au moins cinquante milliards de dollars supplémentaires par an d'ici 2015 pour atteindre nos engagements. Et je prenais l'autre jour dans un propos que me tenait le Président algérien, le Président BOUTEFLIKA, qui me faisait remarquer qu'il suffirait de trois milliards de dollars par an pour assurer une éducation primaire à tous les enfants d'Afrique subsaharienne, qu'il suffirait de trois milliards par an pour mener, avec le Fonds Mondial, une action décisive contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qu'il suffirait de deux milliards pour financer la recherche d'un vaccin contre cette dernière maladie.*
$ ]9 j& K0 z5 Z* R Quarante mille milliards… Huit mille milliards… Cinquante milliards… La disproportion est flagrante. Dans un an, nous ferons le premier bilan de la réalisation des objectifs du Millénaire. Devant nos peuples, devant les plus vulnérables, face aux générations futures, la communauté internationale n'a pas le droit d'esquiver ses responsabilités. Nous avons un an pour redresser la barre.
; E& {2 T4 c9 f5 V/ L Et je remercie le Président LULA qui a pris l'initiative de notre réunion. Avocat infatigable des plus démunis, dans son pays et dans le monde, il porte, comme la France, comme la France et quelques autres naturellement, une nouvelle vision de la solidarité internationale.
; H7 D; D5 p1 ?" Q& o Au-delà des divergences politiques et des débats techniques, un large consensus existe désormais pour reconnaitre l'insuffisance du dramatique système actuel de financement du développement, pour reconnaitre le besoin de ressources concessionnelles stables et prévisibles et la nécessité, pour le satisfaire, de rechercher de nouveaux mécanismes. |